Keisha Williams, responsable des Dispute Appointment Services (DAS) au CIArb, parle à Talk Business du Business Arbitration Scheme.
Keisha explique comment le système d’arbitrage d’entreprise est le mieux utilisé pour le règlement des différends monétaires.
Pouvez-vous expliquer ce que fait votre entreprise et en quoi consiste votre rôle ?
Le Chartered Institute of Arbitrators (CIArb) est une organisation professionnelle de premier plan représentant les intérêts des professionnels du règlement extrajudiciaire des litiges (ADR) dans le monde entier. Avec plus de 14 000 membres situés dans plus de 130 pays, le CIArb soutient la promotion, la facilitation et le développement mondiaux de toutes les formes de règlement privé des différends. Je suis à la tête du Service de nomination des litiges du CIArb, qui facilite le REL en fournissant des méthodes rapides, confidentielles et économiques pour éviter les litiges et résoudre les litiges civils et commerciaux dans différents domaines, impliquant des parties nationales ou internationales. Le DAS agit principalement en tant qu’organe de nomination, mais peut également nommer ou recommander des arbitres, médiateurs, juges ou experts appropriés. DAS propose également des programmes ADR sur mesure pour des domaines spécialisés ou des litiges de faible valeur. Mon rôle est de gérer et de développer les différents régimes et services que nous proposons, de superviser le processus de nomination et de faire connaître le DAS et l’ADR en général.
Qu’est-ce qui a motivé son développement et quel est l’objectif du programme ?
Le Business Arbitration Scheme (BAS) a été développé par CIArb en pensant aux petites entreprises, afin de fournir une option simple, rapide et rentable pour résoudre les réclamations monétaires faibles à moyennes sans avoir besoin d’aller en justice. Les petites entreprises ont exprimé leur inquiétude face au climat actuel d’augmentation des frais de justice, qui pour beaucoup a eu pour effet de limiter leur accès à la justice. Les entreprises recherchent naturellement des alternatives moins chères et plus rapides pour résoudre leurs litiges et une plus grande certitude en avance sur les coûts et le temps requis ; BAS s’engage à fournir cela.
En quelques mots, quelles sont les principales caractéristiques de BAS ?
Le BAS peut être utilisé pour tout type de litige commercial, lorsque le montant requis est compris entre 5 000 £ et 100 000 £. L’arbitre, qui doit être nommé par le président du bureau local du demandeur du CIArb, est tenu, en vertu du règlement BAS, de fournir aux parties une décision définitive et juridiquement contraignante sur le différend dans les 90 jours suivant sa nomination. Une autre caractéristique clé du BAS est qu’il s’agit d’un régime forfaitaire. Les parties paient 1 250 £ + TVA chacune au début de l’arbitrage, pour couvrir les frais administratifs du CIArb et les honoraires de l’arbitre, avec une majoration de 500 £ + TVA par partie si une demi-journée ou une audience unique est nécessaire lors d’une visite sur place. La partie gagnante peut récupérer les honoraires forfaitaires qu’elle a payés, mais le montant des frais juridiques récupérables est limité à 1 000 £, sauf si les parties en conviennent autrement. Cela sert à protéger les parties contre la responsabilité des factures juridiques élevées de leurs adversaires. En fait, le schéma est suffisamment simple pour que les parties puissent se représenter elles-mêmes si elles le souhaitent.
Pourquoi les entreprises devraient-elles utiliser le BAS ?
Les principaux avantages du BAS sont sa simplicité et la certitude qu’il apporte aux parties en termes de coût et de durée de l’arbitrage. La durée et le coût de la procédure sont toujours des facteurs de préoccupation pour les parties, donc connaître ces informations à l’avance permet aux parties de prendre une décision éclairée sur l’opportunité de poursuivre leur affaire. Des économies supplémentaires peuvent potentiellement être réalisées si les parties choisissent de se représenter elles-mêmes, ce que BAS facilite grâce à ses règles simples et conviviales. Le recours à l’arbitrage pour régler un différend offre aux parties de nombreux avantages que les procédures judiciaires ne peuvent offrir. Par exemple, le processus est privé et confidentiel, ce qui réduit le risque de réputation souvent associé aux litiges, et offre un but, en raison de ses motifs d’appel limités. La sentence arbitrale a également les mêmes effets qu’une décision de justice.